Utilisation d’un capteur destiné au DIGITEOLAB (CEA-CETIM) pour mesurer des matériaux faiblement conducteurs comme composite carbone (matériau aéronautique) ou graphite
Cette mesure nondestructive s’applique aux matériaux suivants :
- Composite carbone (appelé aussi CFRP, pour carbon fiber reinforced plastic)
- Graphite
- Plastiques ou élastomères
- Métal en poudre compressé
Dans le cas des composites carbone, la conductivité électrique peut être un indicateur de la proximité entre les fibres de carbone. Dans le cas de la poudre de métal, cette mesure donne une indication sur le taux de tassement de la poudre.
La conductivité électrique est une qualité essentielle du graphite car ce matériau est souvent utilisé comme électrode.
On rencontre de plus en plus souvent des plastiques ou élastomères conducteurs. A la base, ces matériaux ne sont pas conducteurs, mais les fabricants ajoutent une faible quantité de particules métalliques dans leur composition afin de leur donner une propriété particulière. Dans le cas de fabrication de véhicules par exemple, l’élastomère conductrice constituant les pneus permettent d’évacuer l’énergie électrique apportée lors d’un coup de foudre, ou de dissiper l’électricité statique accumulée pendant un trajet, éliminant ainsi les décharges désagréables et dangereuses pour les composants électroniques.
Dans certains cas, on dépose une revêtement conducteur sur la surface d’un produit en plastique afin de supprimer le phénomène de décharge électrostatique qui peut être dangereux. L’appareil Z-Scope*7 de Sciensoria peut assurer le controle de qualité de ce revêtement : on peut détecter la présence/l’absence du revêtement, détecter une rupture du revêtement, contrôler la conductivité électrique de la couche de revêtement déposée.
La mesure de conductivité électrique par courants de Foucault est sure et simple à mettre en oeuvre. Le champ électromagnétique induit des courants de Foucault partout dans le volume à mesurer, contrairement à la mesure avec points de contacts où le courant injecté ne passe pas forcément dans tout le volume étudié. Ceci est d’autant plus vrai dans un matériau où les zones de matières conductrices sont alternées avec les zones de matières isolantes, comme c’est le cas des composites carbone. Il n’y a pas d’utilisation d’électrodes, donc l’erreur de mesure due aux mauvais contacts des électrodes n’existe plus.